résumé de 2 heures de la conférence : pesticides cerveau en danger

Mr Jouany ouvre la conférence par des données générales sur les pesticides
en France 60 000 à 80 000 tonnes par an;  très peu dégradables. 90 % t utilisés dans l’agriculture et 10 % à usage domestique.
une pomme traitée a reçu en moyenne 37 traitements,une pomme de terre environ17
0,3 % des produits de traitement atteignent la cible recherchée donc 99,7 %se « perdent » dans la nature (on les retrouve dans les sols,l’air et l’eau);on en trouve jusqu’aux régions polaires et à 10000m au fond du pacifique
les études de Phyt’Eauvergne entre 2004 et 2011montrent que tous les bassins versants étudiés dans le Puy de Dôme sont contaminés
L’objectif ECO PHYTO 2018( plan décidé par le Grenelle de l’Environnement en décembre 2007 ) était de réduire de 50 % les pesticides;en fait,on en a répandu 6% de plus!l’objectif a été reporté à 2025!
On en retrouve surtout dans le cordon ombilical des nouveaux nés,dans le lait maternel,les cheveux des enfants (donc dans leur sang)
Une réduction de 40% n’entraine pas de diminution de la production(INRA)
L’agriculture biologique n’utilise pas de pesticides de synthèse;les techniques de rotation de culture,de choix de végétaux adaptés au terroir,d’aménagement diversifié,de lutte biologique…
permettent de s’en passer

Puis le pr Luccarini a abordé l’impact des pesticides sur le cerveau en se basant sur les rapports de l’ANSES du 05 07 2016 concernant les expositions professionnelles(voir l’article du monde.fr du 23 06 2016 )et celui de l’INSERM du 13 06 2013 considérant professionnel et non professionnel

dans la 1ere partie ,il a expliqué les différents types d’études qui ont abouti à un classement de présomption plus ou moins importante des effets chroniques(petites doses répétées) des pesticides sur les maladies du cerveau :
-un lien faible(c’est à dire qu’on a des études qui le prouvent,mais en quantité insuffisante) existe pour les tumeurs du cerveau,la SLA ou maladie de Charcot (maladie « rare »,mais en augmentation)
-une présomption moyenne pour la maladie d’Alzheimer (3 études de cohorte montrent presque un doublement du risque(45 % )par les pesticides) ainsi que pour les troubles cognitifs hors Alzheimer,et les troubles anxio dépressifs(une étude dans le Colorado a montré un risque de dépression multiplié par 6)
-une présomption forte pour la maladie de Parkinson(elle touche 200000personnes en France avec25000 nouveaux cas par an;on la diagnostique (1ers symptômes) en moyenne 10 ans après son début;on retrouve de taux élevés de pesticides dans le cerveau de malades de Parkinson décédés
il est à noter que la présomption forte correspond à la maladie la plus étudiée et pour laquelle on a compris le mode d’action des pesticides,ce qui permet de penser qu’on sous estime beaucoup les effets néfastes de ces molécules
-au niveau de l’exposition professionnelle pendant la grossesse et chez le jeune enfant,(outre les malformations et les avortements),le lien entre pesticides et problèmes de développement du système nerveux a paru différent selon la molécule étudiée:faible avec les organochlorés,moyenne avec les carbamates,fort avec les organophosphorés)
les intoxications aigües par accident provoquent au bout d’un certain temps des altérations du fonctionnement du cerveau(troubles cognitifs ,dépressions)

dans la 2nde partie,il a expliqué comment ces pesticides agissent sur le cerveau:
ce sont des mécanismes complexes au niveau cellulaire provoquant une oxydation ou agissant au niveau de l’ADN
par l’intermédiaire de certains neuromédiateurs(ce sont des substances chimiques nécessaires à la transmission des informations entre les cellules nerveuses )dont
-la sérotonine(sa diminution augmente l’anxiété,la dépression et diminue la mémorisation)
-la dopamine(sa diminution provoque des difficultés à lancer l’activité motrice,et la dépression;,si elle est excédentaire,cela provoque des mouvements involontaires et de la psychose)
-le glutamate
-l’acétylcholine
pour les personnes désirant des détails,ceci est expliqué dans un livre:le cerveau endommagé par Barbara Demeneix paru chez Odile Jacob en 2016

les études ont été faites beaucoup sur le Paraquat ,un herbicide interdit en 2007 mais qu’on retrouve toujours car sa demi-vie est de 3000jours(c’est à dire qu’il faut pratiquement 10 ans pour que la dose qui se retrouve dans l’environnement ait perdu la moitié de son activité,;en pharmacologie,on considère qu’il n’y a plus d’effet apres 5 à 7 demi-vies)
On s’est intéressé au Paraquat en voyant que sa molécule avait une analogie avec le MPTP ,une drogue dont les consommateurs avaient développé des symptômes parkinsonniens
Parmi ces études,l’effet d’un mélange mptp et paraquat a montré des effets non seulement additionnés,mais multipliés;c’est ce qu’on appelle la synergie; qui n’est pas considérée à sa juste valeur dans les problêmes de toxicité:(l’addition de 2 pesticides ou d’un pesticide et d’un autre produit chimique à des doses considérées comme non toxiques peut alors produire des effets beaucoup plus graves que ceux que l’on aurait pu prévoir)

La roténone,insecticide a un mode d’action comparable au paraquat,par l’intermédiaire de la dopamine,mais elle a été interdite en 2009 tolérée chez les agriculteurs jusqu’en 2011 sa demi-vie n’est que de quelques jours;

D’autres familles de pesticides sont susceptibles de provoquer la maladie de Parkinson:
-les dithiocarbamates,fongicides(manèbe mancozèbe ziram thirame…)
le manèbe est synergique avec le paraquat
-les insecticides organochlorés(ddt lindane dieldrine…)
-les insecticides organophosphorés(chlorpyrifos malathion parathion..)
-les insecticides pyréthrinoides(perméthrine)

En conclusion
les pesticides présentent bien un risque pour le cerveau qui est confirmé sur le système de la dopamine,le système nerveux central et la maladie de Parkinson
les insecticides en particulier sont des neurotoxiques(toxicité très importante du fipronil de la famille des phénylpyrazoles utilisé en pipette contre les puces et tiques des chats et chiens)

d’autres études sont nécessaires pour ne négliger aucun risque;il faut tenir compte des faibles doses sur des périodes +ou-longues,des mélanges,de la durée ,des moments d’exposition(pré ou post natal),des effets à long terme,du génotype(sensibilité aux expositions),étudier les marqueurs moléculaires pour faire des prédictions chez l’homme,améliorer les études épidémiologiques

La protection et l’information des professionnels sont insuffisants,les certiphytos sont faits par des conseillers n’ayant que des informations fragmentaires et souvent appartenant à des entreprises
dont les bénéfices commerciaux sont directement dépendants de l’usage de pesticides
(vendeurs de produits phytopharmaceutiques, conseillers d’entreprises de collecte dont les
résultats économiques dépendent de l’usage de pesticides, vétérinaires vendant des
médicaments vétérinaires et des biocides, vendeurs de biocides). Ce constat soulève la
question des conflits d’intérêt dans lesquels s’inscrivent ces prestations.

Les données d’ homologation des produits sont pour une grande partie produites par des organismes non indépendants (ayant un intérêt économique à la vente de pesticides) et soumises au secret industriel;elles ne tiennent pas compte des métabolites(produits de transformation stables) qui sont souvent les plus dangereux
les experts autorisés devraient pouvoir y accéder quand la santé publique est en jeu(notamment article L. 1313-2. du code de la santé publique).
Les données scientifiques,techniques et réglementaires devraient être centralisées et facilement accessibles aux chercheurs , aux associations et au public
Il faut sanctionner la diffusion d’informations visant à minimiser de façon trompeuse les
dangers des produits(voir la condamnation de Monsanto)

Et il faut de toutes façons diminuer l’ usage des pesticides (à noter que l’agriculture raisonnée est une invention des industriels ;elle respecte la loi et le bon sens mais n’a aucun objectif défini de réduction des pesticides)

Références internet

l’ANSES:http://www.lemonde.fr/biodiversite/article/2016/06/23/les-agriculteurs-premieres-victimes-des-pesticides_4956586_1652692.html
en détail https://www.anses.fr/fr/system/files/AIR2011SA0192Ra.pdf

l’INSERM:on peut télécharger la synthèse et les recommandations(171p.)sur leur site internet de même que le dossier de presse

Pesticides : Effets sur la santé, une expertise collective de l’Inserm


et/ou:http://www.ipubli.inserm.fr/bitstream/handle/10608/4820/Sommaire.html

(voir aussi l’article sur le site alerte des médecins sur les pesticides(AMLP)du 26 05 2017qui aborde la problématique pesticides et santé étendue à l’environnement(c’est à dire à nous autres riverains)
http://www.alerte-medecins-pesticides.fr/?p=281

risque accru d’autisme quand la mère a été exposée à certains pesticides pendant sa grossesse:http://www.lemonde.fr/planete/article/2014/06/23/les-pesticides-pourraient-avoir-un-lien-avec-la-survenue-de-l-autisme_4443252_3244.html

l’enregistrement de la conférence sera mis sur le site

centre antipoison environnemental de l’ouest

Pour avoir des données scientifiques sur les boues d’épuration et les pesticides ,avec  distance et objectivité :ce ne sont pas des révolutionnaires !

mais simplement une démarche scientifique   peut qualifier leurs travaux dans différents domaines .

                  site internet : www.centre- antipoison- environnemental .com

 

 

pesticides : quels risques pour la santé

PESTICIDES:QUELS RISQUES POUR LA SANTE ?

Réponse à un agriculteur qui nous soutenait lors de la réunion du 11 avril que la maladie de Parkinson n’était pas reconnue comme maladie professionnelle

Intoxications aigues :

220000 morts dans le monde selon l’estimation de l’ONU

100 à 200 accidents par an en France(irritations cutanées ,troubles digestifs,maux de tete)selon la msa et le laboratoire grecan

Intoxications chroniques chez l’adulte dues à de faibles doses sur le long terme:

le lymphome non hodgkinien et la maladie de Parkinson sont classées comme maladies professionnelles liées aux pesticides

voir ce tableau trouvé sur le site de la msa

(en grand dans rubrique ref. documentation)

Tableau MSA maladies professionnelles pesticides

la conférencedu 10 mai dernier a la faculté des sciences des cézeaux a dailleurs longuement développé le mode d’action des pesticides sur les neurones;nous en reparlerons

risque accru de :

diabète de 20 à 200 %avec les pesticides chlorés selon une etude etatsunienne

certains cancers( prostate testicules sein cerveaumyélomes lymphomes

chez les enfants dont les mères ont été exposées aux pesticides pendant la grossesse ,

risque augmenté de:

leucémies,

lymphomes

liés aux caractéristiques de perturbation endocrinienne(127 substances de type pesticides autorisées en Europe sont susceptibles de l’être dont le round up et des centaines ne sont pas encore évaluées)

problêmes de fertilité(testicules non descendus,diminution du volume testiculaire,de la testostérone)

cancers des testicules ultérieurement

malformations ,fausses couches,prématurités

perturbationdu développement neurologique et comportemental;autisme

que deviennent les pesticides épandus?

autrement dit, »pesticides et environnement »

1 .Une grande partie aboutit dans les sols :

-une petite partie sera entrainée par les eaux de surface vers les rivières puis la mer et les nappes phréatiques

-une autre partie sera adsorbée (les molécules en solution se lient aux constituants minéraux ou organiques du sol )et persistera dans le sol(particulièrement sols argileux ou riches en matières humiques)

-une partie sera dégradée par la lumière ou les microorganismes présents dans le solution

certains produits se dégradent en quelques semaines;d’autres peuvent persister des dizaines,voire des centaines d’années(voir ce qui s’est passé dans les bananeraies avec le chlordecone)

les produits de dégradation peuvent être aussi ou même plus toxiques que la molécule mère

tout ceci est fonction de la molécule elle même,de ses adjuvants,de la composition de la solution

dans le sol,certains pesticides peuvent nuire aux vers de terre qui servent à aérer le sol et éviter son compactage( ce qui aggrave les effets de la sécheresse )

on retrouvera les résidus dans l’eau et les aliments

2.dans l’air(au moins 25 à 30%des produits ;

-lors de l’épandage,par évaporation avant d’atteindre la cible ou par le vent

en post-application, par volatilisation des substances contenues dans les végétaux traités,(etude de Scheyer en 2004 montrant qu’un herbicide,la trifuraline peut se volatiliser apres son applicationjusqu’à90 % au bout d’une semaine)

par érosion éolienne(due au vent), qui remet en suspension des particules de sol sur lesquelles des pesticides peuvent être fixés.

plus les gouttelettes sont fines,plus elles risquent d’etre emportées par le vent;parfois sur de tres longues distances(il en a été retrouvé en antarctique))

on retrouve en tous cas dans l’air des villes,bien qu’en proportion moindre, des pesticides d’origine agricole

voir les rapports d’activité de l’ ATMO Auvergne(association pour la mesure de la pollution atmosphérique)

on retrouve ainsi dans l’air environ 50 % de pesticides qui sont interdits depuis plusieurs années,certains dont le lindane (interdit en agriculture en 1998,et en 2008 dans l’industrie et pour le traitement du bois)ayant une persistance dans l’air (demi vie)tres longue + persistance de 10%de résidus dans un sol sableux 14 ans apres son application)

il faut tenir compte du fait que seule une petite partie des pesticides utilisés a été étudiée et qu’il manque de données de toxicité pour la voie respiratoire( passage dans le sang arteriel par l’intermédiaire des alvéoles pulmonaires)

comment ces pesticides pénètrent ils dans nos organismes ?

Par contact avec la peau

Transport des poussières par les chaussures,les animaux domestiques, le vent et pénétration par voie respiratoire ou ingestion de poussières chez les enfants

par l’eau(des champs vers les rivières et vers les nappes phréatiques)

par les aliments;(ils seront éventuellement transformés dans le foie avant d’être absorbés au niveau intestinal)

dans le cas des enfants,la peau plus fine et le poids plus faible par rapport à la quantité inhalée et ingérée augmentent le risque toxique

et pendant la grossesse,le foetus en développement est aussi particulièrement menacé

ceci n’est qu’un aperçu général

la suite ,plus détaillée,à bientôt……..

conférence du 10 05 aux cézeaux,pesticides:cerveau en danger

 

Nous y sommes allés!

Accueil par Jean- Pierre Jouany,président de l’association GREFFE http://culture-scientifique-auvergne.fr/annuaire/detail/association-greffe-102/

conférencier invité:le professeur Philippe Luccarini,neurobiologiste au laboratoire INSERM Neuro-Dol de l’université Clermont Auvergne.

Spécialiste en neurobiologie de la douleur,de sa régulation et de son évolution,il s’intéresse plus particulièrement à la migraine chronique

Les inquiétudes concernant l’impact des pesticides sur notre santé sont-elles justifiées?

Les effets des pesticides sur le fonctionnement du système nerveux central et les pathologies qui en résultent

le compte-rendu est en préparation

 

Communes propres

Voici la liste (on a pu en oublier )des Communes sur lesquelles l’épandage de boues d’épuration n’est pas prévue ( pour l’instant) et qui sont situées en zone limitrophe d’épandage (zone sud du dept du puy de dome)  :

St jean en val

Bansat

Saint Etienne/usson

Le vernet la varenne

Chaméane

Saint Genès la Tourette

Saint Quentin/Sauxillanges

Egliseneuve des Liards

Comme par hasard ,sur ces communes quelques activistes ,des conseils municipaux des « intégristes  « comme dirait le président de la chambre d’agriculture !, ont refusé que Clermont métropole pollue leur territoire ;

OUI c’est possible de résister,certes pas facile ! Bravo !

Mais cela laisse peu d’espaces propres et par ruissellement et l’air , ces zones ne sont pas totalement exemptes de résidus tels que les métaux lourds et divers produits chimiques .Il faut reconnaître que les populations des communes qui ont opté pour recevoir les boues n’ont pas reçu d’informations facilement disponibles par le quidam moyen …pourtant concerné très directement .

Il n’y a que l’information olfactive lors des épandages qui a alerté certains riverains . Si l’odeur est très désagréable (le mercure ,le plomb n’ont pas d’odeur ) le danger le plus grave reste la pollution diffuse qui agit sur la santé même à faible dose ,cette pollution s’accumule d’années en années,certaines substances sont très stables ,d’autres se décomposent pour se recomposer avec d’autres substances,des molécules migrent dans les plantes que nous consommons dans notre alimentation ,dans l’eau que nous buvons ,dans l’air que nous respirons (poussières transportées par le vent ) .

Quelles précautions prend Clermont métropole pour minimiser les produits dangereux qui vont à l’égout ?

Posez cette question à vos élus et futurs élus

Clermont met. vous sortira un baratin bien huilé ,des analyses impeccables,des précautions draconiennes etc … un discours sécurisant et infantilisant ,d’ailleurs si cela est si peu grave: pourquoi ne gardent-il s pas leurs boues sur leur territoire ?

Notre association demande à faire partie du comité de surveillance du site des trois rivières (station d’épuration de Clt.métropole ) .Le site de stockage de Bethel n’est pas étanche et le bac de récupération des lixiviats déborde lors de fortes pluies ,nous demandons que des travaux soient effectués le plus vite possible .

Clermont met.agit comme des malfaiteurs qui commettent un hold-up environnemental dans nos campagnes.

– on trouve des solutions uniquement quand on pose les problèmes-

SEM D’AUVARNHA LACHAREM PAS

Les boues de stations d’épuration à Bethel

Dans un petit coin de campagne, sur la commune de st Martin des Plains, un dépôt de boues en plein air a été organisé en attente d’épandage par des agriculteurs dans les champs environnants.
Ces boues arrive sur le site de Bethel (commune de st Martin des Plains) par camions semi-remorque, puis sont rechargées pour être épandues par des agriculteurs.

Le cahier des charges est-il respecté ?

A première vue les portes de ce dépôt reste ouvertes (lors du remplissage)
Une odeur pestilentielle s’en dégage
Pas de panneau signalant ce dépôt
D’où viennent ces boues, de quelles villes ?
Est-ce qu’il y a des analyses effectuées, sont-elles consultables facilement ?
Pourquoi certaines sociétés refusent de commercialiser des céréales issues de champs sur lequel des boues d’épuration ont été épandues ?
Ces boues sont-elles compostées ?
Qui est responsable ?
Pourquoi le bac de récupération des lixiviats (écoulement liquide) déborde ?
Le terrain du stockage est-il étanche ?

Ce que l’on sait : c’est que ces boues contiennent des métaux lourds (très dangereux pour la santé) entre autre : du mercure, du plomb etc… et des résidus chimiques que l’on retrouve dans les égouts.

Pour l’instant les services de Clermont métropole ne se posent pas la question de connaître les sources de ces métaux lourds et des résidus toxiques afin de pouvoir intervenir en amont !
Ils se contentent de s’en débarrasser provocant à terme une pollution diffuse dangereuse pour la santé.

Le plus perceptible est l’odeur très désagréable, mais à notre sens la pollution des terres qui nous entourent est beaucoup plus préoccupante (danger pour la santé). Vous pourrez suivre sur ce site les résultats de notre enquête qui ne fait que commencer…

Notre campagne, dépotoir des boues d’épuration de Clermont-Ferrand métropole

« Faut bien en faire quelque chose ! »

Cette grande réflexion émane de Clermont métropole, qui dans sa grande sagesse a su trouver une réponse qui lui convient s’agissant de se débarrasser de ses très encombrantes et nauséabondes boues d’épuration !

« Hors de ma vue ! Hors de mon nez ! Enlevez-moi ce tas d’immondices que je ne saurais voir… »

– Et ce fut fait –

On avait déjà tenté le coup avec les ordures (ménagères), mais les rats des campagnes ont fait corps tout au moins leurs représentants politique, après moult parlementations, il fut décidé que Clermont métropole gardera ses ordures en son territoire ; ce qui déboucha sur la construction d’un magnifique incinérateur…

Alors fort de cet échec :

L’on décida d’adopter une toute-autre stratégie pour les boues d’épuration du plus gros centre urbain du massif central :

L’on va la jouer comme des représentants de commerce et surtout l’on va travailler au corps de façon individuelle les petits maires et mairesses de ces communes lilliputiennes : doucement, sans faire de bruit, on évitera de contacter certaines communes peuplées d’emmerdeurs répertoriés que rien ne saurait convaincre même pas un tas d’or, n’ayant aucun esprit de solidarité !

L’on intégra les agriculteurs auxquels l’on fit miroiter monts et merveilles, de l’engrais pas cher, un nouveaux rôle de sauveurs des villes, eux qui se font vilipender comme pollueurs et producteurs d’aliments issus de champs pesticidés, de moins moins à la mode chez ces mêmes villageois…

L’on se fit aider par des fonctionnaires de l’état pour presser la piétaille communale d’accepter par obligation et grandeur d’âme… Pouf-pouf ! Tout le monde il est content, ça faisait un moment que ça durait…

L’on doit dire qu’ils ont blindé le truc, c’est Clermont métropole qui fait faire les analyses gardées bien au chaud en ses bureaux – rien, je dis rien dans les mairies – « nous vous faisons cadeau de notre merde » et en plus vous n’êtes pas contents !

Merci de nous livrer du mercure du plomb et différents métaux, ainsi que différents produits chimiques forts sympathiques…

Merci, cela nous manquait pour être heureux puis au bout de 10 ans si le taux de métaux lourds est trop élevé : ben on arrêtera ! Mais nous garderons la pollution pour des années…

Pour info le mercure (les métaux lourds en général) sont très mauvais pour la santé, certaines formes de mercure sont très toxiques (même à très faibles doses) et provoquent des pathologies graves (neurologiques, cancers, agissant comme perturbateurs endocrinien etc…)

Qu’a fait Clermont métropole pour minimiser les produits toxiques dans les boues ?

Réponse : RIEN
De l’information ? NON
Un contrôle de ce qui va à l’égout ? NON

 

Mais nous continuerons notre enquête et vous tiendront informés…

Courrier antipesticide du 18 Avril 2017

Voici une copie du courrier envoyé avec recommandé avec AR.

« Philippe grenier
Riolette
63490 St Jean en Val Le 18 avril 2017

à : Pascal Delaire
63490 St jean en val

objet : recevoir une alerte sur vos créneaux de pulvérisation de pesticides

Vous venez de pulvériser , ce jour le 18 avril 8 h 45, un pesticide dans votre champ mitoyen à mon habitation.

Nous sommes en période de vacances scolaires, les enfant (14 mois, 7 ans et 10 ans) ainsi qu’une personne âgée (personnes vulnérables) sont présentes dans mon habitation.

En tant que riverain(e) de l’une de vos parcelles cultivées, je me permets de vous envoyer ce courrier car je souhaite que vous procédiez à mon information personnelle ou à l’information d’une personne pré-désignée résidant dans la même zone, à charge pour cette dernière de transmettre l’information aux autres résidants de la zone, en amont de chacune de vos applications de pesticides (herbicides, fongicides, insecticides) sur les parcelles attenantes à mon habitation et/ou autres lieux de vie – type école (si possible 24h avant l’épandage). Vous pouvez le faire par tout moyen de communication à votre portée : téléphonie mobile (appel ou sms), téléphonie fixe, mail ou de vive voix. Cette information me permettra de prendre toutes les dispositions nécessaires à la protection de ma famille et de mon environnement.
En effet, comme vous le savez bien qu’évalués les produits épandus ne sont pas anodins. En outre, cette demande simple et légitime trouve sa justification par de nombreux faits règlementaires, législatifs et sanitaires exposés ci-après.
Concernant la législation sur les pulvérisations de pesticides et vos obligations légales
L’article L.253-1 du Code Rural, citant les pesticides concernés par l’objet de ce courrier.
L’arrêté interministériel du 12 septembre 2006 interdisant les pulvérisations de pesticides par vent supérieur ou égal à 19km/h, et faisant obligation à l’opérateur de tout mettre en œuvre pour éviter les dérives de produits au-delà de la zone agricole pulvérisée.
Le règlement européen du 21 octobre 2009 notamment son article 14 portant sur la définition des groupes vulnérables « les personnes nécessitant une attention particulière dans le contexte de l’évaluation des effets aigus et chroniques des produits phytopharmaceutiques sur la santé. Font partie de ces groupes les femmes enceintes et les femmes allaitantes les enfants à naître les nourrissons et les enfants, les personnes âgées et les travailleurs et habitants fortement exposés aux pesticides sur le long terme ». Ainsi que son article 31 sur les exigences relatives à la mise sur le marché et l’utilisation des produits phytosanitaires qui peuvent concerner « l’obligation d’aviser, avant l’utilisation du produit, tout voisin qui est susceptible d’être exposé à la dérive de pulvérisation et a demandé à être informé ».
La Loi d’Avenir Agricole et de la Forêt : Article 53 « Art. L. 253-7-1.-A l’exclusion des produits à faible risque ou dont le classement ne présente que certaines phases de risque déterminées par l’autorité administrative :
« 1° L’utilisation des produits mentionnés à l’article L. 253-1 est interdite dans les cours de récréation et espaces habituellement fréquentés par les élèves dans l’enceinte des établissements scolaires, dans les espaces habituellement fréquentés par les enfants dans l’enceinte des crèches, des haltes-garderies et des centres de loisirs ainsi que dans les aires de jeux destinées aux enfants dans les parcs, jardins et espaces verts ouverts au public ;
« 2° L’utilisation des produits mentionnés au même article L. 253-1 à proximité des lieux mentionnés au 1° du présent article ainsi qu’à proximité des centres hospitaliers et hôpitaux, des établissements de santé privés, des maisons de santé, des maisons de réadaptation fonctionnelle, des établissements qui accueillent ou hébergent des personnes âgées et des établissements qui accueillent des personnes adultes handicapées ou des personnes atteintes de pathologie grave est subordonnée à la mise en place de mesures de protection adaptées telles que des haies, des équipements pour le traitement ou des dates et horaires de traitement permettant d’éviter la présence de personnes vulnérables lors du traitement. Lorsque de telles mesures ne peuvent pas être mises en place, l’autorité administrative détermine une distance minimale adaptée en deçà de laquelle il est interdit d’utiliser ces produits à proximité de ces lieux.

Concernant les études scientifiques et enquêtes d’exposition
L’enquête APACHE1 publiée en février 2013 par l’association Générations Futures, mettant en lumière l’exposition de riverains listracais, à hauteur de 3 résidus en moyenne de pesticides utilisés en viticulture suspectés d’être cancérigènes et/ou perturbateurs endocriniens
L’enquête EXPPERT 32 publiée en avril 2014 par l’association Générations Futures, mettant en lumière l’exposition d’enfants, (vivant majoritairement dans le vignoble bordelais et dans des zones de grandes cultures), à hauteur de 21 résidus de pesticides perturbateurs endocriniens en moyenne retrouvés chez chaque enfant.
L’étude3 réalisée par une équipe de scientifiques américains conduite par Mary H. Ward du National Cancer Institute démontrant que les pesticides agricoles utilisés dans un rayon de 1250 mètres autour d’habitations finissent par contaminer l’intérieur de ces maisons.
L’expertise collective de l’INSERM4 (Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale) publiée en juin 2013 établissant un lien fort entre leucémies, tumeurs cérébrales, malformations congénitales, troubles du neurodéveloppement et exposition aux pesticides chez les enfants de riverains de zones d’épandages de pesticides.
L’étude5 réalisée par l’équipe du Pr Gilles-Éric Séralini de l’Université de Caen, montrant que les produits pesticides commercialisés sont des centaines de fois plus toxiques pour des cellules humaines que leur matière active seule.
L’alerte donnée par les médecins du Limousin rejoints par plus de 1500 de leurs collègues via l’Appel des Médecins du Limousin Pesticide6s.
Les actions menées par divers associations ou collectifs locaux7 visant à informer et protéger riverains et professionnels des risques liés à l’exposition aux pesticides.
C’est pourquoi fort de ces éléments et
Considérant la proximité entre vos parcelles et mon habitation,
Considérant la fréquence des traitements réguliers entre mars et octobre,
Considérant l’impossibilité manifeste de maîtriser la dérive des pesticides pulvérisés,
Considérant le classement toxicologique de certains pesticides employés en agriculture pouvant être classés cancérigènes mutagènes et / ou reprotoxiques avérés, présumés ou suspectés, par des agences officielles européenne ou étasunienne. Et que d’autres peuvent être des perturbateurs endocriniens.
Considérant le préjudice d’anxiété susceptible d’être provoqué par ces pratiques à proximité de mon habitation,
Considérant que les utilisateurs ont la possibilité de se protéger et de s’équiper d’un EPI, qu’ils utilisent des tracteurs à cabine équipés de filtres spéciaux et que les riverains ne disposent d’aucune protection.
Je formule ici cette demande légitime, d’application simple, ne mettant pas en péril votre activité économique, et dont la mise en œuvre est un préalable indispensable à la poursuite d’une cohabitation sereine entre les différents acteurs du milieu dans lequel nous vivons.
Ne doutant pas que vous saurez faire preuve de compréhension et en vous remerciant par avance de l’attention de vous voudrez bien porter à cette demande, veuillez recevoir, Madame, Monsieur, nos salutations cordiales.
SIGNATURE »

 

Télécharger le modèle de lettre pour se faire avertir avant les épandages

Exemple de lettre partagé par Générations Futures

Compte rendu réunion du 11 avril 2017 info pesticide

Quelle surprise !La salle des fête était pleine ,c’est un véritable succès!présence de quelques élus,le sujet de l’impact des pesticides sur la santé intéresse la population ,de nombreux agriculteurs concernés ,la FNSEA ayant pris le relais de la communication (quelle efficacité ! : merci) ,l’humeur de certains ,un tant soit peu belliqueuse tempérée par la présence de quelques gendarmes , ont permis d’aborder presque sereinement l’épandage des pesticides près des habitations et le vide juridique qui laisse toute liberté aux agriculteurs d’épandre des produits toxiques:perturbateurs endocriniens ,molécules mutagènes ,cancérigènes » probables »,insecticides neonicotinoides destructeurs d’insectes utiles ;

Quelques agriculteurs présents dont un responsable de la chambre d’agriculture,ont clamé haut et fort que l’agriculture biologique fait des morts à tour de bras(c’est bien connu!) et que les agriculteurs employant la chimie font très attention a ce qu’ils font et que cela ne présente pas de dangers… !

Et puis que si cela ne vous convient pas (les voisins ) « z’ont ka déménager… » , » il faut arrêter de construire des maisons autour des champs ect.. »

Bref!Circulez il n’y a rien à dire!Balayé : les nombreuses études et alertes de nombreux scientifiques .

c’est des mensonges et ce que disent les producteurs de pesticides c’est vrai (parole divine!)

non la maladie de parkinson n’est pas reconnue comme maladie professionnelle pour les agriculteurs :ce qui est faux .(voir dans ref.doc MSA)

NAVRANT !

Ces agriculteurs (heureusement ils ne sont pas tous comme ça )nous ont fait une démonstration parfaite de leur fonctionnement: nous ne sommes pas responsables , en fait ils désirent être considérés comme des victimes …….D’ailleurs dénoncer nommément un épandage mitoyen est intolérable !

L’intorérable n’est-il pas le manque d’encadrement de ces pratiques ?

L’intolérable n’est-il pas que le ministère de l’agriculture est quasiment le seul décideur avec comme interlocuteurs privilégiés : la FNSEA (syndicat professionnel majoritaire )et le lobby de l’industrie chimique (IUPP).

L’association de défense de l’environnement(en cours d’inscription) a du travail sur la planche et si les agriculteurs( pas tous ) ont perdu leur bon sens , les citoyens doivent exiger de leurs responsables politiques la prise en compte de leur doléances qui sont étayées par de multiples études internationales pour que l’on respecte leurs droits de vivre dans de meilleurs conditions de santé publique .

Pesticides = danger

Monsieur Pascal Delaire (agriculteur à St jean en Val) épand depuis des années des pesticides dans un champ qui est mitoyen avec mon habitation ; après lui en avoir fait la remarque, il ne désire pas modifier cette pratique en arguant, et ce qui est vrai, qu’il en a le droit : la seule restriction est la vitesse du vent, qui d’ailleurs a été évaluée par le législateur bien trop élevée à mon sens, et une distance par rapport à un cours d’eau bien trop faible.
RIEN, je dis bien : RIEN pour une maison d’habitation c’est au bon vouloir des utilisateurs de ces produits toxiques, voir très toxiques. Voici en général les produits les plus utilisés (la liste de ces molécules n’est pas exhaustive) :

– Des hormones qui sont considérées comme des perturbateurs endocriniens pour l’homme ;
– glyphosate, classé comme cancérigène « probable » (Round Up) ;
– des insecticides (néonicotinoïde) destructeurs des colonies d’abeilles et autres insectes utiles ;
– fongicides, herbicides, défoliants classés X Nocif (certains cancérigènes avérés).
– On peut rajouter différents engrais solubles que l’on retrouve rapidement dans l’eau.

Ces produits sont mis sur le marché par l’industrie chimique sans autorisation préalable, c’est le ministère de l’agriculture qui décide de la mise sur le marché et éventuellement du retrait et non pas le ministère de la santé qui me semble plus compétent à juger la nocivité et l’impact sur la santé. (Est-ce qu’il y a conflit d’intérêt ?)
Des chercheurs ont établi que même une exposition à faible dose mais sur une longue période a un impact sur la santé, ainsi que ce que l’on appelle « l’effet cocktail » (plusieurs molécules).
Les pesticides se retrouvent à l’intérieur de nos habitations proches des épandages par les ventilations, les ouvertures, les chaussures, les animaux de compagnie. Ces molécules se fixent sur les murs, les moquettes, les filtres de VMC et sont donc inhalées et ingérées à longueur d’années.
Les villes risquent de devenir plus saines que nos campagnes où nous avons choisi de vivre !!!
Les enfants sont le plus impactés et les premières victimes, entre autre : en raison de leur faible poids par rapport à la quantité de produit absorbé.
Nous ne pouvons plus faire confiance au bon sens des agriculteurs : leurs profits au détriment de la santé de la population l’ont remplacé.
Évidemment ce Monsieur Delaire n’est pas le seul utilisateur de ces produits chimiques, c’est un problème national, je dirais un danger de santé publique national que nos élus de tous bords, n’ont jamais voulu aborder sérieusement allant même pour certains jusqu’au déni.
La défense de l’environnement servant uniquement en périodes électorales pour siphonner quelques voix afin d’ assurer leur carrière, une fois élus les promesses passent systématiquement à la trappe.
Je propose une réunion le 11 avril, 20h 30 à la salle des fêtes de St jean en Val pour une information sur ce sujet et la création d’une association de défense de l’environnement (loi 1901) et d’un site internet qui fait cruellement défaut dans la zone d’Issoire à Sauxillanges en passant par le Vernet la Varenne, dont le but sera de faire évoluer la législation sur le sujet des pesticides.
Est-il besoin d’affirmer que cela concerne tout le monde, il en va de notre responsabilité citoyenne d’agir auprès des élus et futurs élus car il est question de notre santé et de celle de nos enfants qui sont l’avenir de notre pays.

Sem d’auvergna lacharem pas !