GIEE NOV 2018

On peut constater que la DRAAF à modifier la « copie » vu le peu de dossiers qui étaient présentés,comme quoi,  il ne faut pas désespérer de Billancourt comme disait Jean Sol Parthre….. : maintenant aux agriculteurs de monter dans le train ,ce n’est pas un TGV….mais cela va tout de mème dans le bon sens .

Compte-rendu réunion expertise GIEE AuRA du 7 novembre à Lyon

Le groupe d’experts présents est composé par des représentants des DDT, de la DRAAF, TRAME (association de développement agricole et rural), FRAB (agriculture biologique), ISARA (école ingénieur agricole), FRCUMA, Chambre régionale agriculture, INTACT (développement rural Ardèche).

Nous avons passé 21 dossiers en revue sous la houlette de Mme JORDAN (DRAAF) qui est en charge des dossiers de demandes de reconnaissance GIEE (Groupement d’Intérêt Economique et Ecologique) donnant droit à des financements.

Un seul dossier a été approuvé en GIEE en 2ème présentation.

La DRAAF a réagi au manque de présentation de dossier dans notre région en finançant un nouveau système d’« émergence » qui aiderait (avec un financement) en amont des groupements d’agriculteurs pendant 1 an afin de présenter au final un dossier de reconnaissance GIEE .

La reconnaissance GIEE est définie par des textes, mais l’interprétation est différente suivant les régions, notre région AURA n’étant pas grande pourvoyeuse de GIEE reconnus par rapport à d’autres régions …

Les financements GIEE sont une aide pour que des groupes d’agriculteurs mutualisent leurs expériences dans le sens d’une transition vers l’agroécologie, ce terme à mon sens est un peu trop « fourre-tout », dans certains dossiers on pressent la pêche aux subventions, sport auquel les agriculteurs sont devenus spécialistes…. Mais les experts ne sont pas toujours dupes et dans certains dossiers le deuxième E (écologique) de GIEE n’est pas une évidence….

Le nouveau dispositif (émergence) permet donc de nouvelles demandes qui seront entérinées ou pas après examen de la demande de reconnaissance GIEE.

Seulement 2 dossiers (sur 20) ont été rejetés, car la réflexion a été formulée: « nous » sommes riches, alors ne faisons pas trop les délicats……le ministère ayant alloué une enveloppe, ne coupons pas les velléités des agriculteurs se dirigeant volontairement vers une transition agroécologique.

La capitalisation des acquis des GIEE reste à faire, des outils de réflexion sur la communication à travers divers supports sont à mettre en place, et cela n’a guère évolué depuis l’année dernière.

La problématique de ce système est qu’il est très ouvert, (s’il est trop rigide, cela n’engage pas la transition) mais cela laisse aussi la porte ouverte à l’opportunisme.

La vigilance est nécessaire, car le conglomérat FNSEA est très efficace en reprenant à leur compte le vocabulaire et le discours de l’agriculture BIO, qui présente des constats et des solutions depuis très longtemps, mais qui bénéficie de peu de considération et de très peu d’aides de l’état en comparaison de l’agriculture chimique ; si cela a tendance à changer dans le discours… à ce jour l’épandage de pesticides augmente et les directives nitrate sont de plus en plus permissives.

Le ministère de l’agriculture caresse le doux rêve de la transition sans aucune contrainte réelle pour l’agriculture chimique et les intérêts financiers des lobbies qui y sont liés !

P. Grenier

Président de DEBIOCIDONS, adhérent FDEN, représentant FRANE pour l’Agriculture