Compte rendu réunion du 11 avril 2017 info pesticide

Quelle surprise !La salle des fête était pleine ,c’est un véritable succès!présence de quelques élus,le sujet de l’impact des pesticides sur la santé intéresse la population ,de nombreux agriculteurs concernés ,la FNSEA ayant pris le relais de la communication (quelle efficacité ! : merci) ,l’humeur de certains ,un tant soit peu belliqueuse tempérée par la présence de quelques gendarmes , ont permis d’aborder presque sereinement l’épandage des pesticides près des habitations et le vide juridique qui laisse toute liberté aux agriculteurs d’épandre des produits toxiques:perturbateurs endocriniens ,molécules mutagènes ,cancérigènes » probables »,insecticides neonicotinoides destructeurs d’insectes utiles ;

Quelques agriculteurs présents dont un responsable de la chambre d’agriculture,ont clamé haut et fort que l’agriculture biologique fait des morts à tour de bras(c’est bien connu!) et que les agriculteurs employant la chimie font très attention a ce qu’ils font et que cela ne présente pas de dangers… !

Et puis que si cela ne vous convient pas (les voisins ) « z’ont ka déménager… » , » il faut arrêter de construire des maisons autour des champs ect.. »

Bref!Circulez il n’y a rien à dire!Balayé : les nombreuses études et alertes de nombreux scientifiques .

c’est des mensonges et ce que disent les producteurs de pesticides c’est vrai (parole divine!)

non la maladie de parkinson n’est pas reconnue comme maladie professionnelle pour les agriculteurs :ce qui est faux .(voir dans ref.doc MSA)

NAVRANT !

Ces agriculteurs (heureusement ils ne sont pas tous comme ça )nous ont fait une démonstration parfaite de leur fonctionnement: nous ne sommes pas responsables , en fait ils désirent être considérés comme des victimes …….D’ailleurs dénoncer nommément un épandage mitoyen est intolérable !

L’intorérable n’est-il pas le manque d’encadrement de ces pratiques ?

L’intolérable n’est-il pas que le ministère de l’agriculture est quasiment le seul décideur avec comme interlocuteurs privilégiés : la FNSEA (syndicat professionnel majoritaire )et le lobby de l’industrie chimique (IUPP).

L’association de défense de l’environnement(en cours d’inscription) a du travail sur la planche et si les agriculteurs( pas tous ) ont perdu leur bon sens , les citoyens doivent exiger de leurs responsables politiques la prise en compte de leur doléances qui sont étayées par de multiples études internationales pour que l’on respecte leurs droits de vivre dans de meilleurs conditions de santé publique .

Pesticides = danger

Monsieur Pascal Delaire (agriculteur à St jean en Val) épand depuis des années des pesticides dans un champ qui est mitoyen avec mon habitation ; après lui en avoir fait la remarque, il ne désire pas modifier cette pratique en arguant, et ce qui est vrai, qu’il en a le droit : la seule restriction est la vitesse du vent, qui d’ailleurs a été évaluée par le législateur bien trop élevée à mon sens, et une distance par rapport à un cours d’eau bien trop faible.
RIEN, je dis bien : RIEN pour une maison d’habitation c’est au bon vouloir des utilisateurs de ces produits toxiques, voir très toxiques. Voici en général les produits les plus utilisés (la liste de ces molécules n’est pas exhaustive) :

– Des hormones qui sont considérées comme des perturbateurs endocriniens pour l’homme ;
– glyphosate, classé comme cancérigène « probable » (Round Up) ;
– des insecticides (néonicotinoïde) destructeurs des colonies d’abeilles et autres insectes utiles ;
– fongicides, herbicides, défoliants classés X Nocif (certains cancérigènes avérés).
– On peut rajouter différents engrais solubles que l’on retrouve rapidement dans l’eau.

Ces produits sont mis sur le marché par l’industrie chimique sans autorisation préalable, c’est le ministère de l’agriculture qui décide de la mise sur le marché et éventuellement du retrait et non pas le ministère de la santé qui me semble plus compétent à juger la nocivité et l’impact sur la santé. (Est-ce qu’il y a conflit d’intérêt ?)
Des chercheurs ont établi que même une exposition à faible dose mais sur une longue période a un impact sur la santé, ainsi que ce que l’on appelle « l’effet cocktail » (plusieurs molécules).
Les pesticides se retrouvent à l’intérieur de nos habitations proches des épandages par les ventilations, les ouvertures, les chaussures, les animaux de compagnie. Ces molécules se fixent sur les murs, les moquettes, les filtres de VMC et sont donc inhalées et ingérées à longueur d’années.
Les villes risquent de devenir plus saines que nos campagnes où nous avons choisi de vivre !!!
Les enfants sont le plus impactés et les premières victimes, entre autre : en raison de leur faible poids par rapport à la quantité de produit absorbé.
Nous ne pouvons plus faire confiance au bon sens des agriculteurs : leurs profits au détriment de la santé de la population l’ont remplacé.
Évidemment ce Monsieur Delaire n’est pas le seul utilisateur de ces produits chimiques, c’est un problème national, je dirais un danger de santé publique national que nos élus de tous bords, n’ont jamais voulu aborder sérieusement allant même pour certains jusqu’au déni.
La défense de l’environnement servant uniquement en périodes électorales pour siphonner quelques voix afin d’ assurer leur carrière, une fois élus les promesses passent systématiquement à la trappe.
Je propose une réunion le 11 avril, 20h 30 à la salle des fêtes de St jean en Val pour une information sur ce sujet et la création d’une association de défense de l’environnement (loi 1901) et d’un site internet qui fait cruellement défaut dans la zone d’Issoire à Sauxillanges en passant par le Vernet la Varenne, dont le but sera de faire évoluer la législation sur le sujet des pesticides.
Est-il besoin d’affirmer que cela concerne tout le monde, il en va de notre responsabilité citoyenne d’agir auprès des élus et futurs élus car il est question de notre santé et de celle de nos enfants qui sont l’avenir de notre pays.

Sem d’auvergna lacharem pas !