Les braves :réponse à l’édito chambre d’agriculture du puy de dôme

Après lecture de l’édito de la chambre d’agriculture , polémiquons un peu….

Défendons l’élevage …pas n’importe lequel…

Et,oui ! Monsieur le président, les consommateurs se préoccupent du bien être animal ; cela serait-il un mal ?

Le seul effort que vous seriez prêts à consentir, c’est de mieux communiquer afin d’ « expliquer nos pratiques »,mais c’est justement de vos pratiques que les consommateurs se plaignent ; elles sont maintenant mises à jour dans différents médias !

Vous vous défendez de juger si manger ou non de la viande c’est bien ; mais c’est aussi de cela qu’il s’agit.Il est techniquement impossible de continuer à nourrir la planète comme dans notre pays (les pays dits : développés ) en consommant autant de viande .

Bien sûr que l’on doit maintenir l’élevage d’animaux dans les meilleures conditions ,mais votre grand sens de la nuance vous fait dire que comme alternative(l’élevage entretient les paysages ) nous ne pourrons plus que vivre au milieu des bois !

Quoique ,à bien y réfléchir , cela serait plus sain que de vivre au milieu des champs ,car vous connaissez mieux que quiconque : les pesticides ,les engrais chimiques ,les boues d’épuration que vous épandez par tonnes tout en continuant d’en nier les effets nocifs sur la nature et la santé humaine et animale .

Nos nouveaux députés vont-ils s’occuper enfin des épandages au ras des habitations que la loi autorise présentement?

Il en est de même pour les épandages des boues d’épuration (jusque sur les zones de protection classées Natura 2000 )qui nous mèneront rapidement à un scandale sanitaire .

L’autonomie supplémentaire que vous réclamez vous a conduit jusqu’à présent à travailler en utilisant de plus en plus de produits polluants, à utiliser du matériel énergivore ,à la course aux hectares ,à la dépendance aux banques .

Une partie de nos agriculteurs ne se contente pas de votre attitude négationniste face au constat des résultats calamiteux de votre politique agricole au point de vue économique,sanitaire et social .

Ce sont les « braves » qui vont vers le progrès et , ne vous en déplaise ,malgré vos efforts constants pour les discréditer , ils ont avec eux le soutien de la population .

législative

Vous allez trouver ci dessous les réponses de deux candidats à l’élection législative de la 4ème circonscription du puy de dôme;les candidats B.Barrault et M.Fanget ainsi que Mr Prononce ne nous ont pas répondu (dans les délais impartis ) ce qui peut se traduire de plusieurs façons: le sujet (pesticides et boues d’épuration) ne mérite aucune attention et la loi actuelle leur convient .Nous n’en dirons pas plus car nous estimons que chaque citoyen est à même d’en tirer une conclusion et d’agir à sa convenance ,

Nous n’avons pas contacté tous les candidats: manque d’adresse ,manque de temps mais nous sommes disponibles pour publier leur position (avant l’élection ) .

Ces deux questions demandent une réponse législative ,elles concernent directement la population d’une façon précise,c’est du concret bien au dessus des discours politiciens ,le: »votez pour moi et faites-nous confiance… » ne nous suffit pas !

réponse de la candidate C. MoLLet

Le programme que je porte, L’Avenir en Commun, fait de la Planification écologique la pierre angulaire du changement politique dont le pays a besoin. Plus particulièrement, la nécessaire transition vers une agriculture écologique a été largement défendue par Jean-Luc Mélenchon tout au long de la campagne présidentielle.

L’agriculture est au cœur des enjeux environnementaux. Vous avez raison d’attirer l’attention des élus et candidats sur le danger que représentent les pesticides de synthèse épandus largement sur nos champs. Des études de l’INSERM alertent régulièrement sur les dangers avérés de ces produits pour la santé humaine. Ces pesticides détruisent la biodiversité et polluent l’air, l’eau et la terre. Notre projet a pour ambition l’indispensable transition agricole vers une agriculture émancipée des pesticides. D’ici 10 ans, l’ensemble des pesticides de synthèse seront interdits, et l’ensemble de la recherche et de l’enseignement mis au service d’une agriculture écologique. En attendant, nous prendrons des mesures d’urgence : l’interdiction immédiate d’un certain nombre de substances (glyphosate,  néonicotinoïdes, perturbateurs endocriniens) ainsi que l’interdiction de l’épandage de toute substance pesticide à proximité d’habitations mais aussi d’écoles : les enfants sont particulièrement exposés au danger de ces produits. La mise en place d’une telle mesure supposera de connaître la distance suffisante pour qu’elle réduise réellement et significativement les risques pour les populations.

Les boues d’épuration contiennent des traces de métaux lourds, mais également de pathogènes indésirables. Leur épandage en plein champ n’est donc pas anodin et ne constitue donc pas une solution satisfaisante pour gérer les boues d’épuration. Ainsi, il convient de trouver des solutions en amont pour d’une part réduire les quantités de boues produites et d’autre part réduire les quantités de métaux lourds qui s’y accumulent (y compris en améliorant le fonctionnement des stations d’épuration). Nous sommes donc tout à fait favorables à ce qu’une étude indépendante et complète soit réalisée, tant sur les risques liés à l’épandage des boues (l’ADEME alerte déjà sur les risques à 100 ans pour les sols) que sur les méthodes de gestion alternatives qui peuvent exister. Cette étude devra donc proposer de nouvelles préconisations. Nous n’hésiterons pas à soutenir l’amélioration du fonctionnement des stations d’épuration pour permettre une meilleure gestion des boues qu’elles génèrent.

Vous trouverez ci-joints les liens vers :

Amitiés Insoumises

Catherine Mollet

cmollet2017legislatives@gmail.com

https://twitter.com/Fi4eme

https://www.facebook.com/Fi4eme63

Le 23 mai 2017 à 09:02, Philippe Grenier <phil.grenier@orange.fr> a écrit :
Le 22/05/2017 à 16:49, Insoumis circonscription 4 a écrit :
molletcatherine@free.fr <mailto:molletcatherine@free.

questions posées par débiocidons
-Comptez-vous proposer ou soutenir une loi qui définit une distance de protection de l’épandage de pesticides près des habitations ?

-Comptez-vous demander une étude indépendante qui aura pour mission :
l’impact sur l’environnement et ses conséquences sur la santé publique de l’épandage des boues de stations d’épuration sur des terres agricoles ?

Pas de réponse de votre part sous 8 jours sera considéré par débiocidons comme si vous étiez satisfait de la législation actuelle et nous le publierons sur notre site .

cordialement

réponse de la candidate S.Maisonnet

Monsieur Grenier,

Suite aux questions qui me sont adressées, je me permets de vous répondre.

Comptez-vous proposer ou soutenir une loi qui définie une distance de protection de l’épandage de pesticides près des habitations ?

Aujourd’hui, il n’est plus possible de nier le lien entre épandage de produits phytosanitaires et apparition de maladies neurodégénératives, de cancers, ou de problèmes hormonaux notamment  chez les jeunes enfants. Les premières victimes sont d’ailleurs les agriculteurs eux-mêmes.

Je soutiendrai et porterai à l’Assemblée nationale et dans ma circonscription les propositions de loi et les initiatives visant l’arrêt progressif et l’interdiction des phytos les plus dangereux pour la santé et l’environnement. N’oublions pas que la France est le premier pays utilisateur de ces produits en Europe.

Il n’existe actuellement aucune disposition législative qui définisse une zone tampon entre les lieux de vie et les zones d’épandage de pesticides. L’arrêté du 12 septembre 2006 qui fixait les règles en matière d’utilisation de pesticides : « Les produits ne peuvent être utilisés en pulvérisation ou poudrage que si le vent a un degré d’intensité inférieur ou égal à 3 sur l’échelle de Beaufort » ne peut nous satisfaire.

Effectivement les députés doivent légiférer sur cette question, mais surtout à terme encourager les agriculteurs à se tourner vers l’Agroécologie.

Comptez-vous demander une étude indépendante qui aura pour mission : l’impact sur l’environnement et les conséquences sur la santé de l’épandage des boues d’épuration sur des terres agricoles.

 

J’avoue honnêtement ne pas être une experte en boue d’épuration, mais je sais que ces résidus de station peuvent contenir des métaux lourds et d’autres molécules dangereuses pour la santé de nos sols. Avant de pouvoir les utiliser il faut s’assurer, par le biais d’une étude indépendante, qu’elles ne représentent pas un danger. Si, c’est le cas elles ne doivent pas être épandues.

Cordialement,

Sylvie Maisonnet
Le 24 mai 2017 à 09:13, Philippe Grenier <donotreply@wordpress.com> a écrit :
Nom: Philippe Grenier

E-mail: philippe@badoulin.fr

Site Web: https://debiocidons.fr

Commentaire: En tant que président de l’association de défense de l’environnement debiocidons, je souhaite vous poser les deux questions suivantes :
– Comptez-vous proposer ou soutenir une loi qui définie une distance de protection de l’épandage de pesticides près des habitations ;
– Comptez-vous demander une étude indépendante qui aura pour mission : l’impact sur l’environnement et les conséquences sur la santé de l’épandage des boues d’épuration sur des terres agricoles.
Sans réponses de votre part sous 8 jours debiocidons considérera que la législation actuelle vous convient et le publiera sur son site internet : https://debiocidons.fr

Cordialement,
Philippe Grenier, Président de debiocidons

Heure: 24 mai 2017 à 8 08 13 05135
Adresse IP : 90.9.161.81
URL du formulaire de contact : https://sylviemaisonnet.com/contact-2/
Envoyé par un visiteur non vérifié.

résumé de 2 heures de la conférence : pesticides cerveau en danger

Mr Jouany ouvre la conférence par des données générales sur les pesticides
en France 60 000 à 80 000 tonnes par an;  très peu dégradables. 90 % t utilisés dans l’agriculture et 10 % à usage domestique.
une pomme traitée a reçu en moyenne 37 traitements,une pomme de terre environ17
0,3 % des produits de traitement atteignent la cible recherchée donc 99,7 %se « perdent » dans la nature (on les retrouve dans les sols,l’air et l’eau);on en trouve jusqu’aux régions polaires et à 10000m au fond du pacifique
les études de Phyt’Eauvergne entre 2004 et 2011montrent que tous les bassins versants étudiés dans le Puy de Dôme sont contaminés
L’objectif ECO PHYTO 2018( plan décidé par le Grenelle de l’Environnement en décembre 2007 ) était de réduire de 50 % les pesticides;en fait,on en a répandu 6% de plus!l’objectif a été reporté à 2025!
On en retrouve surtout dans le cordon ombilical des nouveaux nés,dans le lait maternel,les cheveux des enfants (donc dans leur sang)
Une réduction de 40% n’entraine pas de diminution de la production(INRA)
L’agriculture biologique n’utilise pas de pesticides de synthèse;les techniques de rotation de culture,de choix de végétaux adaptés au terroir,d’aménagement diversifié,de lutte biologique…
permettent de s’en passer

Puis le pr Luccarini a abordé l’impact des pesticides sur le cerveau en se basant sur les rapports de l’ANSES du 05 07 2016 concernant les expositions professionnelles(voir l’article du monde.fr du 23 06 2016 )et celui de l’INSERM du 13 06 2013 considérant professionnel et non professionnel

dans la 1ere partie ,il a expliqué les différents types d’études qui ont abouti à un classement de présomption plus ou moins importante des effets chroniques(petites doses répétées) des pesticides sur les maladies du cerveau :
-un lien faible(c’est à dire qu’on a des études qui le prouvent,mais en quantité insuffisante) existe pour les tumeurs du cerveau,la SLA ou maladie de Charcot (maladie « rare »,mais en augmentation)
-une présomption moyenne pour la maladie d’Alzheimer (3 études de cohorte montrent presque un doublement du risque(45 % )par les pesticides) ainsi que pour les troubles cognitifs hors Alzheimer,et les troubles anxio dépressifs(une étude dans le Colorado a montré un risque de dépression multiplié par 6)
-une présomption forte pour la maladie de Parkinson(elle touche 200000personnes en France avec25000 nouveaux cas par an;on la diagnostique (1ers symptômes) en moyenne 10 ans après son début;on retrouve de taux élevés de pesticides dans le cerveau de malades de Parkinson décédés
il est à noter que la présomption forte correspond à la maladie la plus étudiée et pour laquelle on a compris le mode d’action des pesticides,ce qui permet de penser qu’on sous estime beaucoup les effets néfastes de ces molécules
-au niveau de l’exposition professionnelle pendant la grossesse et chez le jeune enfant,(outre les malformations et les avortements),le lien entre pesticides et problèmes de développement du système nerveux a paru différent selon la molécule étudiée:faible avec les organochlorés,moyenne avec les carbamates,fort avec les organophosphorés)
les intoxications aigües par accident provoquent au bout d’un certain temps des altérations du fonctionnement du cerveau(troubles cognitifs ,dépressions)

dans la 2nde partie,il a expliqué comment ces pesticides agissent sur le cerveau:
ce sont des mécanismes complexes au niveau cellulaire provoquant une oxydation ou agissant au niveau de l’ADN
par l’intermédiaire de certains neuromédiateurs(ce sont des substances chimiques nécessaires à la transmission des informations entre les cellules nerveuses )dont
-la sérotonine(sa diminution augmente l’anxiété,la dépression et diminue la mémorisation)
-la dopamine(sa diminution provoque des difficultés à lancer l’activité motrice,et la dépression;,si elle est excédentaire,cela provoque des mouvements involontaires et de la psychose)
-le glutamate
-l’acétylcholine
pour les personnes désirant des détails,ceci est expliqué dans un livre:le cerveau endommagé par Barbara Demeneix paru chez Odile Jacob en 2016

les études ont été faites beaucoup sur le Paraquat ,un herbicide interdit en 2007 mais qu’on retrouve toujours car sa demi-vie est de 3000jours(c’est à dire qu’il faut pratiquement 10 ans pour que la dose qui se retrouve dans l’environnement ait perdu la moitié de son activité,;en pharmacologie,on considère qu’il n’y a plus d’effet apres 5 à 7 demi-vies)
On s’est intéressé au Paraquat en voyant que sa molécule avait une analogie avec le MPTP ,une drogue dont les consommateurs avaient développé des symptômes parkinsonniens
Parmi ces études,l’effet d’un mélange mptp et paraquat a montré des effets non seulement additionnés,mais multipliés;c’est ce qu’on appelle la synergie; qui n’est pas considérée à sa juste valeur dans les problêmes de toxicité:(l’addition de 2 pesticides ou d’un pesticide et d’un autre produit chimique à des doses considérées comme non toxiques peut alors produire des effets beaucoup plus graves que ceux que l’on aurait pu prévoir)

La roténone,insecticide a un mode d’action comparable au paraquat,par l’intermédiaire de la dopamine,mais elle a été interdite en 2009 tolérée chez les agriculteurs jusqu’en 2011 sa demi-vie n’est que de quelques jours;

D’autres familles de pesticides sont susceptibles de provoquer la maladie de Parkinson:
-les dithiocarbamates,fongicides(manèbe mancozèbe ziram thirame…)
le manèbe est synergique avec le paraquat
-les insecticides organochlorés(ddt lindane dieldrine…)
-les insecticides organophosphorés(chlorpyrifos malathion parathion..)
-les insecticides pyréthrinoides(perméthrine)

En conclusion
les pesticides présentent bien un risque pour le cerveau qui est confirmé sur le système de la dopamine,le système nerveux central et la maladie de Parkinson
les insecticides en particulier sont des neurotoxiques(toxicité très importante du fipronil de la famille des phénylpyrazoles utilisé en pipette contre les puces et tiques des chats et chiens)

d’autres études sont nécessaires pour ne négliger aucun risque;il faut tenir compte des faibles doses sur des périodes +ou-longues,des mélanges,de la durée ,des moments d’exposition(pré ou post natal),des effets à long terme,du génotype(sensibilité aux expositions),étudier les marqueurs moléculaires pour faire des prédictions chez l’homme,améliorer les études épidémiologiques

La protection et l’information des professionnels sont insuffisants,les certiphytos sont faits par des conseillers n’ayant que des informations fragmentaires et souvent appartenant à des entreprises
dont les bénéfices commerciaux sont directement dépendants de l’usage de pesticides
(vendeurs de produits phytopharmaceutiques, conseillers d’entreprises de collecte dont les
résultats économiques dépendent de l’usage de pesticides, vétérinaires vendant des
médicaments vétérinaires et des biocides, vendeurs de biocides). Ce constat soulève la
question des conflits d’intérêt dans lesquels s’inscrivent ces prestations.

Les données d’ homologation des produits sont pour une grande partie produites par des organismes non indépendants (ayant un intérêt économique à la vente de pesticides) et soumises au secret industriel;elles ne tiennent pas compte des métabolites(produits de transformation stables) qui sont souvent les plus dangereux
les experts autorisés devraient pouvoir y accéder quand la santé publique est en jeu(notamment article L. 1313-2. du code de la santé publique).
Les données scientifiques,techniques et réglementaires devraient être centralisées et facilement accessibles aux chercheurs , aux associations et au public
Il faut sanctionner la diffusion d’informations visant à minimiser de façon trompeuse les
dangers des produits(voir la condamnation de Monsanto)

Et il faut de toutes façons diminuer l’ usage des pesticides (à noter que l’agriculture raisonnée est une invention des industriels ;elle respecte la loi et le bon sens mais n’a aucun objectif défini de réduction des pesticides)

Références internet

l’ANSES:http://www.lemonde.fr/biodiversite/article/2016/06/23/les-agriculteurs-premieres-victimes-des-pesticides_4956586_1652692.html
en détail https://www.anses.fr/fr/system/files/AIR2011SA0192Ra.pdf

l’INSERM:on peut télécharger la synthèse et les recommandations(171p.)sur leur site internet de même que le dossier de presse

Pesticides : Effets sur la santé, une expertise collective de l’Inserm


et/ou:http://www.ipubli.inserm.fr/bitstream/handle/10608/4820/Sommaire.html

(voir aussi l’article sur le site alerte des médecins sur les pesticides(AMLP)du 26 05 2017qui aborde la problématique pesticides et santé étendue à l’environnement(c’est à dire à nous autres riverains)
http://www.alerte-medecins-pesticides.fr/?p=281

risque accru d’autisme quand la mère a été exposée à certains pesticides pendant sa grossesse:http://www.lemonde.fr/planete/article/2014/06/23/les-pesticides-pourraient-avoir-un-lien-avec-la-survenue-de-l-autisme_4443252_3244.html

l’enregistrement de la conférence sera mis sur le site

centre antipoison environnemental de l’ouest

Pour avoir des données scientifiques sur les boues d’épuration et les pesticides ,avec  distance et objectivité :ce ne sont pas des révolutionnaires !

mais simplement une démarche scientifique   peut qualifier leurs travaux dans différents domaines .

                  site internet : www.centre- antipoison- environnemental .com

 

 

pesticides : quels risques pour la santé

PESTICIDES:QUELS RISQUES POUR LA SANTE ?

Réponse à un agriculteur qui nous soutenait lors de la réunion du 11 avril que la maladie de Parkinson n’était pas reconnue comme maladie professionnelle

Intoxications aigues :

220000 morts dans le monde selon l’estimation de l’ONU

100 à 200 accidents par an en France(irritations cutanées ,troubles digestifs,maux de tete)selon la msa et le laboratoire grecan

Intoxications chroniques chez l’adulte dues à de faibles doses sur le long terme:

le lymphome non hodgkinien et la maladie de Parkinson sont classées comme maladies professionnelles liées aux pesticides

voir ce tableau trouvé sur le site de la msa

(en grand dans rubrique ref. documentation)

Tableau MSA maladies professionnelles pesticides

la conférencedu 10 mai dernier a la faculté des sciences des cézeaux a dailleurs longuement développé le mode d’action des pesticides sur les neurones;nous en reparlerons

risque accru de :

diabète de 20 à 200 %avec les pesticides chlorés selon une etude etatsunienne

certains cancers( prostate testicules sein cerveaumyélomes lymphomes

chez les enfants dont les mères ont été exposées aux pesticides pendant la grossesse ,

risque augmenté de:

leucémies,

lymphomes

liés aux caractéristiques de perturbation endocrinienne(127 substances de type pesticides autorisées en Europe sont susceptibles de l’être dont le round up et des centaines ne sont pas encore évaluées)

problêmes de fertilité(testicules non descendus,diminution du volume testiculaire,de la testostérone)

cancers des testicules ultérieurement

malformations ,fausses couches,prématurités

perturbationdu développement neurologique et comportemental;autisme

que deviennent les pesticides épandus?

autrement dit, »pesticides et environnement »

1 .Une grande partie aboutit dans les sols :

-une petite partie sera entrainée par les eaux de surface vers les rivières puis la mer et les nappes phréatiques

-une autre partie sera adsorbée (les molécules en solution se lient aux constituants minéraux ou organiques du sol )et persistera dans le sol(particulièrement sols argileux ou riches en matières humiques)

-une partie sera dégradée par la lumière ou les microorganismes présents dans le solution

certains produits se dégradent en quelques semaines;d’autres peuvent persister des dizaines,voire des centaines d’années(voir ce qui s’est passé dans les bananeraies avec le chlordecone)

les produits de dégradation peuvent être aussi ou même plus toxiques que la molécule mère

tout ceci est fonction de la molécule elle même,de ses adjuvants,de la composition de la solution

dans le sol,certains pesticides peuvent nuire aux vers de terre qui servent à aérer le sol et éviter son compactage( ce qui aggrave les effets de la sécheresse )

on retrouvera les résidus dans l’eau et les aliments

2.dans l’air(au moins 25 à 30%des produits ;

-lors de l’épandage,par évaporation avant d’atteindre la cible ou par le vent

en post-application, par volatilisation des substances contenues dans les végétaux traités,(etude de Scheyer en 2004 montrant qu’un herbicide,la trifuraline peut se volatiliser apres son applicationjusqu’à90 % au bout d’une semaine)

par érosion éolienne(due au vent), qui remet en suspension des particules de sol sur lesquelles des pesticides peuvent être fixés.

plus les gouttelettes sont fines,plus elles risquent d’etre emportées par le vent;parfois sur de tres longues distances(il en a été retrouvé en antarctique))

on retrouve en tous cas dans l’air des villes,bien qu’en proportion moindre, des pesticides d’origine agricole

voir les rapports d’activité de l’ ATMO Auvergne(association pour la mesure de la pollution atmosphérique)

on retrouve ainsi dans l’air environ 50 % de pesticides qui sont interdits depuis plusieurs années,certains dont le lindane (interdit en agriculture en 1998,et en 2008 dans l’industrie et pour le traitement du bois)ayant une persistance dans l’air (demi vie)tres longue + persistance de 10%de résidus dans un sol sableux 14 ans apres son application)

il faut tenir compte du fait que seule une petite partie des pesticides utilisés a été étudiée et qu’il manque de données de toxicité pour la voie respiratoire( passage dans le sang arteriel par l’intermédiaire des alvéoles pulmonaires)

comment ces pesticides pénètrent ils dans nos organismes ?

Par contact avec la peau

Transport des poussières par les chaussures,les animaux domestiques, le vent et pénétration par voie respiratoire ou ingestion de poussières chez les enfants

par l’eau(des champs vers les rivières et vers les nappes phréatiques)

par les aliments;(ils seront éventuellement transformés dans le foie avant d’être absorbés au niveau intestinal)

dans le cas des enfants,la peau plus fine et le poids plus faible par rapport à la quantité inhalée et ingérée augmentent le risque toxique

et pendant la grossesse,le foetus en développement est aussi particulièrement menacé

ceci n’est qu’un aperçu général

la suite ,plus détaillée,à bientôt……..

conférence du 10 05 aux cézeaux,pesticides:cerveau en danger

 

Nous y sommes allés!

Accueil par Jean- Pierre Jouany,président de l’association GREFFE http://culture-scientifique-auvergne.fr/annuaire/detail/association-greffe-102/

conférencier invité:le professeur Philippe Luccarini,neurobiologiste au laboratoire INSERM Neuro-Dol de l’université Clermont Auvergne.

Spécialiste en neurobiologie de la douleur,de sa régulation et de son évolution,il s’intéresse plus particulièrement à la migraine chronique

Les inquiétudes concernant l’impact des pesticides sur notre santé sont-elles justifiées?

Les effets des pesticides sur le fonctionnement du système nerveux central et les pathologies qui en résultent

le compte-rendu est en préparation

 

Courrier antipesticide du 18 Avril 2017

Voici une copie du courrier envoyé avec recommandé avec AR.

« Philippe grenier
Riolette
63490 St Jean en Val Le 18 avril 2017

à : Pascal Delaire
63490 St jean en val

objet : recevoir une alerte sur vos créneaux de pulvérisation de pesticides

Vous venez de pulvériser , ce jour le 18 avril 8 h 45, un pesticide dans votre champ mitoyen à mon habitation.

Nous sommes en période de vacances scolaires, les enfant (14 mois, 7 ans et 10 ans) ainsi qu’une personne âgée (personnes vulnérables) sont présentes dans mon habitation.

En tant que riverain(e) de l’une de vos parcelles cultivées, je me permets de vous envoyer ce courrier car je souhaite que vous procédiez à mon information personnelle ou à l’information d’une personne pré-désignée résidant dans la même zone, à charge pour cette dernière de transmettre l’information aux autres résidants de la zone, en amont de chacune de vos applications de pesticides (herbicides, fongicides, insecticides) sur les parcelles attenantes à mon habitation et/ou autres lieux de vie – type école (si possible 24h avant l’épandage). Vous pouvez le faire par tout moyen de communication à votre portée : téléphonie mobile (appel ou sms), téléphonie fixe, mail ou de vive voix. Cette information me permettra de prendre toutes les dispositions nécessaires à la protection de ma famille et de mon environnement.
En effet, comme vous le savez bien qu’évalués les produits épandus ne sont pas anodins. En outre, cette demande simple et légitime trouve sa justification par de nombreux faits règlementaires, législatifs et sanitaires exposés ci-après.
Concernant la législation sur les pulvérisations de pesticides et vos obligations légales
L’article L.253-1 du Code Rural, citant les pesticides concernés par l’objet de ce courrier.
L’arrêté interministériel du 12 septembre 2006 interdisant les pulvérisations de pesticides par vent supérieur ou égal à 19km/h, et faisant obligation à l’opérateur de tout mettre en œuvre pour éviter les dérives de produits au-delà de la zone agricole pulvérisée.
Le règlement européen du 21 octobre 2009 notamment son article 14 portant sur la définition des groupes vulnérables « les personnes nécessitant une attention particulière dans le contexte de l’évaluation des effets aigus et chroniques des produits phytopharmaceutiques sur la santé. Font partie de ces groupes les femmes enceintes et les femmes allaitantes les enfants à naître les nourrissons et les enfants, les personnes âgées et les travailleurs et habitants fortement exposés aux pesticides sur le long terme ». Ainsi que son article 31 sur les exigences relatives à la mise sur le marché et l’utilisation des produits phytosanitaires qui peuvent concerner « l’obligation d’aviser, avant l’utilisation du produit, tout voisin qui est susceptible d’être exposé à la dérive de pulvérisation et a demandé à être informé ».
La Loi d’Avenir Agricole et de la Forêt : Article 53 « Art. L. 253-7-1.-A l’exclusion des produits à faible risque ou dont le classement ne présente que certaines phases de risque déterminées par l’autorité administrative :
« 1° L’utilisation des produits mentionnés à l’article L. 253-1 est interdite dans les cours de récréation et espaces habituellement fréquentés par les élèves dans l’enceinte des établissements scolaires, dans les espaces habituellement fréquentés par les enfants dans l’enceinte des crèches, des haltes-garderies et des centres de loisirs ainsi que dans les aires de jeux destinées aux enfants dans les parcs, jardins et espaces verts ouverts au public ;
« 2° L’utilisation des produits mentionnés au même article L. 253-1 à proximité des lieux mentionnés au 1° du présent article ainsi qu’à proximité des centres hospitaliers et hôpitaux, des établissements de santé privés, des maisons de santé, des maisons de réadaptation fonctionnelle, des établissements qui accueillent ou hébergent des personnes âgées et des établissements qui accueillent des personnes adultes handicapées ou des personnes atteintes de pathologie grave est subordonnée à la mise en place de mesures de protection adaptées telles que des haies, des équipements pour le traitement ou des dates et horaires de traitement permettant d’éviter la présence de personnes vulnérables lors du traitement. Lorsque de telles mesures ne peuvent pas être mises en place, l’autorité administrative détermine une distance minimale adaptée en deçà de laquelle il est interdit d’utiliser ces produits à proximité de ces lieux.

Concernant les études scientifiques et enquêtes d’exposition
L’enquête APACHE1 publiée en février 2013 par l’association Générations Futures, mettant en lumière l’exposition de riverains listracais, à hauteur de 3 résidus en moyenne de pesticides utilisés en viticulture suspectés d’être cancérigènes et/ou perturbateurs endocriniens
L’enquête EXPPERT 32 publiée en avril 2014 par l’association Générations Futures, mettant en lumière l’exposition d’enfants, (vivant majoritairement dans le vignoble bordelais et dans des zones de grandes cultures), à hauteur de 21 résidus de pesticides perturbateurs endocriniens en moyenne retrouvés chez chaque enfant.
L’étude3 réalisée par une équipe de scientifiques américains conduite par Mary H. Ward du National Cancer Institute démontrant que les pesticides agricoles utilisés dans un rayon de 1250 mètres autour d’habitations finissent par contaminer l’intérieur de ces maisons.
L’expertise collective de l’INSERM4 (Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale) publiée en juin 2013 établissant un lien fort entre leucémies, tumeurs cérébrales, malformations congénitales, troubles du neurodéveloppement et exposition aux pesticides chez les enfants de riverains de zones d’épandages de pesticides.
L’étude5 réalisée par l’équipe du Pr Gilles-Éric Séralini de l’Université de Caen, montrant que les produits pesticides commercialisés sont des centaines de fois plus toxiques pour des cellules humaines que leur matière active seule.
L’alerte donnée par les médecins du Limousin rejoints par plus de 1500 de leurs collègues via l’Appel des Médecins du Limousin Pesticide6s.
Les actions menées par divers associations ou collectifs locaux7 visant à informer et protéger riverains et professionnels des risques liés à l’exposition aux pesticides.
C’est pourquoi fort de ces éléments et
Considérant la proximité entre vos parcelles et mon habitation,
Considérant la fréquence des traitements réguliers entre mars et octobre,
Considérant l’impossibilité manifeste de maîtriser la dérive des pesticides pulvérisés,
Considérant le classement toxicologique de certains pesticides employés en agriculture pouvant être classés cancérigènes mutagènes et / ou reprotoxiques avérés, présumés ou suspectés, par des agences officielles européenne ou étasunienne. Et que d’autres peuvent être des perturbateurs endocriniens.
Considérant le préjudice d’anxiété susceptible d’être provoqué par ces pratiques à proximité de mon habitation,
Considérant que les utilisateurs ont la possibilité de se protéger et de s’équiper d’un EPI, qu’ils utilisent des tracteurs à cabine équipés de filtres spéciaux et que les riverains ne disposent d’aucune protection.
Je formule ici cette demande légitime, d’application simple, ne mettant pas en péril votre activité économique, et dont la mise en œuvre est un préalable indispensable à la poursuite d’une cohabitation sereine entre les différents acteurs du milieu dans lequel nous vivons.
Ne doutant pas que vous saurez faire preuve de compréhension et en vous remerciant par avance de l’attention de vous voudrez bien porter à cette demande, veuillez recevoir, Madame, Monsieur, nos salutations cordiales.
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Exemple de lettre partagé par Générations Futures