Philippe Grenier
Riolette63490 St jean en Val le 26 avril 2018
Objet : épandage de pesticides
à l’attention de : Mme la Ministre de la Santé
Mr le Ministre de l’Agriculture
Mr le Ministre de la Transition Écologique
Mr le Préfet du Puy-de-Dôme
Mmes et Mrs les Conseillers Départementaux
Une nouvelle fois l’agriculteur Pascal Delaire vient d’épandre un pesticide sur un champ qui jouxte ma maison d’habitation (matin du 14 avril 2018).
Par un précédent courrier j’avais demandé à monsieur Delaire (63490 St jean en Val) d’être prévenu avant tout épandage de produits toxiques, afin de se protéger : d’arrêter les ventilations, de fermer portes et fenêtres, de mettre à l’abri les enfants pour limiter l’exposition.
En pleines vacances scolaires pendant lesquelles les enfants sont dehors : je n’ai pas été prévenu.
Cette pratique est complètement irresponsable, elle génère à terme des problèmes de santé pour la population ainsi que de nombreuses études le démontrent.
Même à faible dose les molécules chimiques épandues ont des effets néfastes pour la santé des populations exposées (effets de synergie).
Ces pratiques datent d’un autre age, et maintenant, c’est en toute connaissance de cause que l’on continue à polluer l’eau, la terre et l’air.
Alors que le gouvernement avec le plan « Écophyto 2 » annonce la diminution (50 % d’ici 2025) de l’épandage de pesticides : la quantité vendue a augmentée (source : ministère de l’agriculture).
De plus en plus de gens doutent de notre démocratie face à votre inertie d’intervention, à refuser de faire évoluer la législation, cela permet ces pratiques insupportables : vous privilégiez de fait l’industrie chimique et les agriculteurs qui emploient ces produits toxiques en faisant passer au second plan la santé publique.
Personne, je dis bien : personne, qui possède un minimum de bon sens trouve cela normal de laisser petit à petit empoisonner une population.
Les agriculteurs sont le bras armé d’un système qui n’a que trop duré, cette agriculture « has-been » n’arrive même plus à rémunérer correctement la profession tout en polluant de plus en plus.
D’autres pratiques agricoles existent, alors il est temps d’avancer vers la modernité !
La transition n’est en route que verbalement en attendant je vous demande avec insistance de prendre vos responsabilités en légiférant sur l’interdiction d’épandre des produits chimiques toxiques : herbicides, fongicides, hormones, insecticides, perturbateurs endocriniens au ras des habitations.
Je vous prie d’agréer mes salutations distinguées.
P-S: je vous joins différents courriers envoyés
P. Grenier