Directive nitrate

 

Comme la «  profession « ne veut pas changer ses méthodes de culture ,la nouvelle stratégie consiste à embrouiller en complexifiant à outrance……mais il faut savoir raison garder,car la problématique nitrate est simple: la profession veut continuer à produire des cultures sous perfusion d’azote avec son corollaire obligé: l’épandage de pesticides .Les mesures proposées sont tout à fait incontrôlables car il n’y a pas assez de moyens humains spécialisés dans ce domaine .

Les engagements pris ne le sont que verbalement sans véritables contraintes qui obligeraient à se tourner vers d’autres méthodes de culture,

Certains engagements ou obligations ne sont que symboliques : comme la bande enherbée de 5 m en bordure des cours d’eaux , censée piéger les tonnes de nitrates et autres pesticides …

Le législateur ne légifère même pas sur les épandages des intrants (engrais et pesticides) agricoles au ras des habitations..

La délimitation des zones hors épandage est concoctée par les pollueurs eux-même ….

Que dire au sujet de l’épandage des boues d’épuration qui contiennent bien d’autres choses que de l’azote: métaux lourds ,produits chimiques ,bactéries .Ces boues sont épandues de préférence sur les plaines alluviales et sur leurs bassins versants directs …..qui alimentent les captages et fournissent l’eau soit-disant potable de nos robinets .

On amuse la galerie avec des mesures inadéquates et incontrôlables .

Sont présents, dans les commissions qui décident de ces directives nitrate ,des représentants ,en très forte majorité, de l’agriculture chimique ainsi que les institutionnels (DRAAF,DREAL,DDT)qui doivent connaître par cœur la musique de la Fnsea,Coop de France , négoce et consort ……qui répètent à n’en plus finir qu’ils ne peuvent pas faire autrement , se victimisant à chaque instant parce qu’ils subissent la ire des médias et des écolos ….

Jusqu’à quand peut durer cet enfumage qui nie la réalité ?

Ce type d’agriculture n’a que trop vécu !

Au lieu de stopper : on prolonge ,on discute, on tergiverse , malgré tous les indicateurs qui virent au rouge …..

N’y aurait-il aucun autre moyen de nourrir la population sans détruire l’environnement en provoquant des problèmes de santé publique ainsi que des coupes franches dans la biodiversité?

La « profession » a choisit de prolonger les profits à court terme de toute la chaîne de production agricole au détriment de la qualité de l’alimentation et de l’environnement.

Nous devons promouvoir dans un premier temps l’Agriculture Biologique qui sans commune mesure impacte un minimum l’environnement ,elle a devant elle un réel potentiel de progrès au niveau technique, des l’instant où on s’en donnera les moyens .

Les associations de défense de l’environnement doivent être mieux représentées dans les commissions traitant de l’agriculture ;la défense des oiseaux , autres batraciens et végétaux oblige à se préoccuper et à agir pour un changement des pratiques agricoles .Ces pratiques impactent directement l’eau ,l’air ,la nourriture des animaux et des hommes : les « environnementalistes » doivent s’engager plus clairement pour un changement de l’agriculture .

Philippe Grenier